Titre: Les cas graves de troubles neurologiques et cardiovasculaires liés au gaz hilarant ont décuplé depuis 2019

Ces dernières années, on a constaté une augmentation alarmante des effets indésirables graves associés à l’usage du gaz hilarant. En effet, les troubles neurologiques et cardiovasculaires liés à cette substance ont été multipliés par dix depuis 2019.

Le gaz hilarant, aussi connu sous le nom de protoxyde d’azote, est une substance qui, bien qu’utilisée dans le domaine médical et en cuisine, est également consommée de manière récréative pour son effet euphorisant. Cependant, l’usage non contrôlé de ce gaz peut avoir des conséquences dévastatrices pour la santé.

Depuis 2019, les médecins ont constaté une hausse spectaculaire des complications graves dues à l’inhalation de gaz hilarant. Les troubles neurologiques, tels que les dommages à la moelle épinière, les engourdissements et les fourmillements, ainsi que les problèmes cardiovasculaires, comme les crises cardiaques, ont été dix fois plus fréquents chez les utilisateurs de gaz hilarant.

Cette augmentation a été particulièrement marquée chez les jeunes adultes et les adolescents, qui semblent être les plus susceptibles d’abuser de cette substance. La facilité d’accès à ce gaz et le manque de sensibilisation sur ses dangers potentiels contribuent à la popularité de son usage récréatif.

Il est crucial de souligner que l’utilisation abusive du gaz hilarant peut entraîner des conséquences graves et potentiellement irréversibles pour la santé. Les professionnels de santé mettent en garde contre les risques associés à l’inhalation de ce gaz, qui peuvent aller jusqu’à des dommages neurologiques permanents ou des crises cardiaques.

En conclusion, l’usage récréatif du gaz hilarant est une pratique dangereuse dont les conséquences pour la santé sont de plus en plus préoccupantes. Il est essentiel de sensibiliser la population, et en particulier les jeunes, sur les dangers associés à cette substance. Les autorités doivent également prendre des mesures pour limiter l’accès à ce gaz et encadrer son utilisation.

Gaz hilarant : 10 fois plus d'effets neurologiques et cardiovasculaires graves depuis 2019

On constate une prédominance de patients d’une moyenne d’âge de 22 ans, avec près de 10% d’entre eux étant des individus mineurs.

Les usages de bouteilles ou de bonbonnes, contenant l’équivalent de plusieurs dizaines voire même de centaines de cartouches, ont pris le pas sur l’utilisation de cartouches métalliques, autrefois répandues et laissées à l’abandon dans les espaces publics, note le communiqué.

Près de la moitié des personnes concernées consomment ces substances quotidiennement, avec une consommation qui peut atteindre plusieurs dizaines de bouteilles par jour.

« Les effets cliniques graves ou inquiétants se sont diversifiés : en 2021, les problèmes liés à l’usage (addiction) et/ou à la consommation de doses fortes et/ou quotidiennes sont présents dans près de 90 % des cas signalés par l’addictovigilance. En plus des problèmes liés à l’usage, des symptômes psychiatriques tels que l’anxiété, les troubles de l’humeur, les troubles psychotiques et les troubles du comportement ont également été signalés. »

En 2019, l’Association Française des Centres d’Addictovigilance avait déjà tiré la sonnette d’alarme dans un communiqué de presse concernant l’augmentation des complications neurologiques. Ces complications restent en 2021 les plus fréquemment signalées, étant présentes dans 80 % des cas. Le nombre de cas de lésions diagnostiquées comme centrales (médullaires) ou périphériques (neuropathies) a triplé entre 2020 et 2021.

Les conséquences, notamment les déficits sensitivo-moteurs (troubles de la sensibilité, de la marche et de la force, incontinence) chez des sujets jeunes nécessitant une rééducation longue et difficile, peuvent, en l’absence de détection et de prise en charge précoces et appropriées, conduire à des séquelles et potentiellement à un handicap permanent.

De surcroît, de nouvelles complications graves, en particulier cardiovasculaires, ont été observées, avec plusieurs cas d’effets thrombotiques signalés (syndrome coronaire aigu, embolie pulmonaire, thrombose veineuse profonde), souvent favorisés par une hyperhomocystéinémie secondaire à un trouble de la vitamine B12 induit par le protoxyde d’azote.

L’Association Française des Centres d’Addictovigilance espère sensibiliser les milieux touchés par ce phénomène.

Source: Association Française des Centres d’Addictovigilance.

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Thierry Gailard

Auteur

Thierry Gailard, avec son riche parcours en tant que psychologue clinicien, se présente aujourd'hui comme une voix authentique et éclairée dans le monde de la psychologie sur notre site. Fort de plusieurs années d'expérience en cabinet, Thierry a consacré sa carrière à comprendre et à soigner l'esprit humain. Aujourd'hui retraité de la pratique clinique, il se consacre à partager ses connaissances et son expertise à travers des articles accessibles et instructifs. Ses écrits s'adressent aussi bien aux novices qu'aux connaisseurs, offrant des perspectives uniques et des explications claires sur divers sujets psychologiques. De la psychologie du développement à la neuropsychologie, en passant par la psychologie sociale, Thierry Gailard aborde une multitude de thèmes avec une approche pédagogique et empathique. Son objectif est de rendre la psychologie compréhensible et utile pour tous ceux qui cherchent à mieux comprendre les processus mentaux, les émotions et le comportement humain.

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