Rétatrutide et Orforglipron pourraient remplacer Ozempic et Mounjaro pour Maigrir

par | Août 3, 2024 | Santé | 0 commentaires

Maigrir : le rétatrutide et l'orforglipron pourraient supplanter l'Ozempic et le Mounjaro

Orforglipron et Rétatrutide : Deux traitements prometteurs contre l’obésité

L’orforglipron et le rétatrutide sont deux médicaments qui pourraient révolutionner le traitement de l’obésité. En effet, ils sont non seulement plus faciles à produire et à utiliser, mais ils devraient également être moins onéreux que les traitements actuels. Selon l’auteur de l’article, Saima Sidik, le rétatrutide offre un niveau d’efficacité sans précédent.

Comment fonctionnent-ils ?

Les deux médicaments simulent l’action de certaines hormones produites par les muqueuses de l’intestin après la consommation de certains nutriments. Ils agissent en ralentissant le transit des aliments dans le système digestif et en réduisant l’appétit en interagissant avec les récepteurs du cerveau. Ces deux actions permettent de diminuer l’envie de manger et donc de perdre du poids.

Ces médicaments font partie de la classe des agonistes des récepteurs du peptide-1 de type glucagon (GLP-1). Ils ont d’abord été développés pour traiter le diabète, avec la perte de poids comme bénéfice secondaire appréciable.

Les médicaments actuels

Durant les cinq dernières années, deux agonistes des récepteurs du GLP-1 ont été introduits sur le marché, permettant une perte de poids significative. Le trizépatide, commercialisé sous le nom de Mounjaro, n’a été approuvé par les autorités américaines que pour le traitement du diabète.

Le second médicament, le sémaglutide, est vendu sous deux appellations : Ozempic, pour le diabète, et Wegovy, pour l’obésité. Ces deux médicaments apportent des bienfaits supplémentaires tels que la réduction de la glycémie et de la pression artérielle, souligne Sidik.

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Cependant, Wegovy et Mounjaro nécessitent des injections hebdomadaires, ce qui peut être désagréable pour certains patients. De plus, ces médicaments sont des peptides, dont la production est complexe et coûteuse. Le coût mensuel de ces traitements peut dépasser 1 000 dollars américains, et leur disponibilité est parfois limitée par des ruptures de stock.

Orforglipron : une alternative en pilule

Contrairement à Wegovy et Mounjaro, l’orforglipron est une molécule non-peptidique qui peut être facilement produite et conditionnée sous forme de pilule. Bien que son prix n’ait pas encore été fixé, il devrait être nettement moins cher que les médicaments actuels pour le contrôle du poids, selon Sean Wharton, de l’Université McMaster de Hamilton (Canada), co-auteur de l’étude sur ce médicament.

Rétatrutide : une perte de poids record

Le rétatrutide pourrait permettre une perte de poids sans précédent. Lors de l’essai, les participants ont perdu en moyenne 24,2 % de leur poids corporel en 11 mois de traitement. C’est plus que les 15 à 20 % de perte de poids généralement observés avec les médicaments actuellement approuvés sur une période similaire.

Tous les participants à l’étude sur le rétatrutide qui ont reçu des doses plus élevées ont perdu au moins 5 % de leur poids corporel. Ce médicament interagit avec trois récepteurs qui régulent l’appétit, ce qui explique probablement son efficacité, explique Beverly Tchang du Weill Cornell Medicine (New York City). Le Wegovy interagit avec un récepteur et le Mounjaro avec deux.

Effets secondaires

Comme Wegovy et Mounjaro, l’orforglipron et le rétatrutide peuvent avoir des effets secondaires désagréables, comme des nausées et des vomissements, note Saima Sidik.

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Il est important que les effets secondaires soient tolérables, car les personnes qui prennent l’orforglipron ou le rétatrutide risquent de reprendre du poids si elles arrêtent de prendre les médicaments, souligne Wharton. « C’est inévitable en raison de la biologie de l’obésité. Le cerveau humain semble avoir un ‘point de référence’ pour la quantité de graisse stockée par le corps, et les médicaments ne font que masquer ce point au lieu de le modifier », explique-t-il.

Certains experts pensent que le fait que ces médicaments réduisent fortement l’appétit, enlevant ainsi un des plaisirs de la vie, pourrait dissuader les gens de les prendre sur le long terme.

D’autres médicaments de cette classe : le danuglipron

Le danuglipron est un autre médicament oral de cette classe en phase de développement. Les résultats récents de la phase II montrent qu’il pourrait être aussi efficace que l’Ozempic.

En juin 2023, Pfizer a annoncé l’arrêt du développement d’un autre médicament de cette classe, le lotiglipron, en raison d’effets secondaires.

Source : Thierry Gaillard. N’hésitez pas à suivre Thierry Gaillard sur nos réseaux sociaux

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Thierry Gailard

Auteur

Thierry Gailard, avec son riche parcours en tant que psychologue clinicien, se présente aujourd'hui comme une voix authentique et éclairée dans le monde de la psychologie sur notre site. Fort de plusieurs années d'expérience en cabinet, Thierry a consacré sa carrière à comprendre et à soigner l'esprit humain. Aujourd'hui retraité de la pratique clinique, il se consacre à partager ses connaissances et son expertise à travers des articles accessibles et instructifs. Ses écrits s'adressent aussi bien aux novices qu'aux connaisseurs, offrant des perspectives uniques et des explications claires sur divers sujets psychologiques. De la psychologie du développement à la neuropsychologie, en passant par la psychologie sociale, Thierry Gailard aborde une multitude de thèmes avec une approche pédagogique et empathique. Son objectif est de rendre la psychologie compréhensible et utile pour tous ceux qui cherchent à mieux comprendre les processus mentaux, les émotions et le comportement humain.

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