Les cycles de sommeil et leurs influences sur la santé
Une nuit de sommeil est généralement composée de multiples cycles d’une durée moyenne de 90 minutes. Chacun de ces cycles se découpe en cinq étapes distinctes, y compris le sommeil profond.
Lors de cette phase de sommeil profond, l’activité cérébrale produit de manière synchronisée deux sortes d’ondes, connues sous le nom de fuseaux de sommeil et ondes lentes. Cette synchronisation déclenche une réaction en chaîne augmentant la sensibilité de l’organisme à l’insuline. Cette découverte est l’œuvre de Matthew Walker, professeur de neurosciences et de psychologie à l’université de Californie à Berkeley, et de son équipe.
Ces chercheurs ont longtemps étudié comment ces ondes cérébrales contribuent à améliorer la capacité de l’hippocampe, une région du cerveau liée à l’apprentissage, à mémoriser les informations.
Un rôle jusqu’alors inconnu dans la régulation de la glycémie
Leur nouvelle étude révèle une fonction jusqu’à présent méconnue du sommeil profond en relation avec la gestion du taux de sucre dans le sang.
Pour ce faire, les chercheurs ont analysé les données relatives au sommeil d’un échantillon de 600 individus. Ils ont remarqué que ces ondes cérébrales synchronisées pendant le sommeil profond permettaient de prédire le contrôle de la glycémie du lendemain. Leur étude a révélé que ce couplage était plus prédictif de la glycémie que la durée ou l’efficacité du sommeil.
Selon leurs observations, un couplage plus fort et plus fréquent des deux types d’ondes cérébrales prédisait une modification de l’état du système nerveux de l’organisme vers une branche plus apaisante, à savoir le système nerveux parasympathique. Cela se traduit par une sensibilité accrue de l’organisme à l’insuline, l’hormone qui régule la glycémie et qui ordonne aux cellules d’absorber le glucose présent dans le sang, évitant ainsi une augmentation néfaste de la glycémie.
Les implications de ces découvertes
« Les ondes cérébrales du sommeil profond indiquent un rééquilibrage et un apaisement du système nerveux le jour suivant », explique Walker. « Cet effet apaisant sur le système nerveux est ensuite associé à une réinitialisation de la sensibilité du corps à l’insuline, ce qui se traduit par un contrôle plus efficace de la glycémie le jour suivant. »
Ces résultats mettent en évidence l’importance du sommeil dans la prévention et le traitement du diabète, souligne le chercheur.
Sources : Berkeley, Cell Reports Medicine.
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