On constate une prédominance de patients d’une moyenne d’âge de 22 ans, avec près de 10% d’entre eux étant des individus mineurs.
Les usages de bouteilles ou de bonbonnes, contenant l’équivalent de plusieurs dizaines voire même de centaines de cartouches, ont pris le pas sur l’utilisation de cartouches métalliques, autrefois répandues et laissées à l’abandon dans les espaces publics, note le communiqué.
Près de la moitié des personnes concernées consomment ces substances quotidiennement, avec une consommation qui peut atteindre plusieurs dizaines de bouteilles par jour.
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Les effets cliniques graves ou inquiétants se sont diversifiés : en 2021, les problèmes liés à l’usage (addiction) et/ou à la consommation de doses fortes et/ou quotidiennes sont présents dans près de 90 % des cas signalés par l’addictovigilance. En plus des problèmes liés à l’usage, des symptômes psychiatriques tels que l’anxiété, les troubles de l’humeur, les troubles psychotiques et les troubles du comportement ont également été signalés.»En 2019, l’Association Française des Centres d’Addictovigilance avait déjà tiré la sonnette d’alarme dans un communiqué de presse concernant l’augmentation des complications neurologiques. Ces complications restent en 2021 les plus fréquemment signalées, étant présentes dans 80 % des cas. Le nombre de cas de lésions diagnostiquées comme centrales (médullaires) ou périphériques (neuropathies) a triplé entre 2020 et 2021.
Les conséquences, notamment les déficits sensitivo-moteurs (troubles de la sensibilité, de la marche et de la force, incontinence) chez des sujets jeunes nécessitant une rééducation longue et difficile, peuvent, en l’absence de détection et de prise en charge précoces et appropriées, conduire à des séquelles et potentiellement à un handicap permanent.
De surcroît, de nouvelles complications graves, en particulier cardiovasculaires, ont été observées, avec plusieurs cas d’effets thrombotiques signalés (syndrome coronaire aigu, embolie pulmonaire, thrombose veineuse profonde), souvent favorisés par une hyperhomocystéinémie secondaire à un trouble de la vitamine B12 induit par le protoxyde d’azote.
L’Association Française des Centres d’Addictovigilance espère sensibiliser les milieux touchés par ce phénomène.
Source: Association Française des Centres d’Addictovigilance.
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