Des critères stricts pour définir le bien-être optimal
Andrew R. Devendorf, un membre éminent du département de psychologie de l’Université de South Florida, a conjointement avec son équipe, mis en place des critères stricts afin de définir le bien-être optimal dans le cadre de leur étude. Ces critères comprennent une guérison complète de toute psychopathologie depuis au moins une année, une haute qualité de bien-être psychologique (se classer dans le top 25% de la population) et un faible taux d’incapacité fonctionnelle (se classer parmi les 25% de la population ayant le moins d’handicap).
Le bien-être psychologique est quant à lui défini par des critères couramment utilisés : avoir un but dans la vie et y trouver un sens, être autonome, avoir le sentiment de contrôle, maintenir des relations saines et vivre régulièrement des émotions positives.
Les chercheurs ont utilisé dans leur étude les données d’une enquête nationale canadienne, l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de 2012, qui a été menée auprès de 23 491 personnes âgées de 15 à 80 ans et plus. Ces participants ont tous répondu à un test standardisé évaluant leur bien-être.
Sur l’ensemble des participants, 11,3% avaient déjà reçu un diagnostic de dépression dans leur vie, 8,7% un diagnostic de trouble anxieux généralisé, 0,9% de trouble bipolaire de type I, 0,6% de trouble bipolaire de type 2 et 8,7% de trouble lié à la consommation de substances psychoactives. Au total, 33,1% des participants avaient été diagnostiqués avec un trouble mental au cours de leur vie.
Bien-être optimal chez les personnes ayant des antécédents psychopathologiques
Comparé à 24,1% des participants sans antécédents de troubles mentaux, 9,8% des participants ayant des antécédents de maladie mentale ont atteint le niveau de bien-être optimal tel que défini par les chercheurs.
De ce groupe, ceux ayant été diagnostiqués pour un trouble lié à la consommation de substances psychoactives (10,2%) et ceux ayant été diagnostiqués pour une dépression (7,1%) étaient les plus susceptibles d’atteindre un niveau de bien-être optimal.
Ceux souffrant de trouble anxieux (5,7%), de trouble bipolaire de type 1 (3,3%) et de trouble bipolaire de type 2 (3,2%) étaient moins susceptibles d’atteindre ce niveau de bien-être.
Souffrir d’un seul trouble au cours de sa vie multiplie par 4,2 la probabilité d’atteindre un bien-être optimal par rapport à ceux ayant souffert de plusieurs troubles au cours de leur vie.
L’étude a été menée par Andrew R. Devendorf, Todd B. Kashdan, Jonathan Rottenberg et Ruba Rum. Source : Association for Psychological Science, Clinical Psychological Science. N’hésitez pas à suivre Thierry Gaillard sur nos réseaux sociaux
0 commentaires